Date de publication:
10 avril 2019
Durée:
1h01
Animateurs:
Thibault Elie, Maxime Rodriguez, Hugo Lioret
Compositrice et réalisatrice de courts-métrages depuis vingt-ans, Johanna Vaude est inclassable dans les cases habituelles du cinéma. Occupant tous les postes dans la fabrication de ses films, ses films sont à la frontière de plusieurs univers : entre la pellicule et le numérique ; entre la création sonore et la création visuelle ; entre la matière qu’elle crée et celle qui existe déjà ou encore entre le musée, la salle de cinéma et la diffusion par Internet.
Se définissant comme alchimiste de l’image, Johanna Vaude cherche à extraire le « subtile de la matière ». Pouvant être rangée dans la catégorie du cinéma expérimental, elle souhaite ne souhaite pas définir l’avant-garde pour ne pas l’enfermer. Johanna Vaude a également réalisé un travail de recherche sous la direction de Nicole Brenez (invitée du 4ème épisode[1]) autour du concept d’ « hybridation ».
Elle travaille sur la matière de l’image comme sur les sons qui composent ses courts-métrages. Compositrice, Johanna Vaude imbrique l’image et son en s’inspirant notamment de la musique électronique des années 1990. Elle pense ainsi que la musique est toujours en avance sur son époque… Et sur les images.
00:01:06 — Être alchimiste de l’image c’est extraire le subtile de la matière
00:02:40 — Les cartes blanches pour Blow-Up d’Arte, des remontages-hommages à des films, cinéastes ou thèmes
00:11:32 — De la pratique des arts plastiques à la projection d’un film à Censier : un parcours éclectique
00:14:58 — Il ne faut surtout pas définir l’avant-garde car elle peut dépasser les dogmes qu’elle a instaurés
00:17:18 — Un langage multiple grâce aux différentes disciplines mais intérieur et onirique
00:27:48 — Le travail de compositrice : la musique est imbriquée à l’image et réciproquement
00:28:50 — La musique électronique des années 1990 : une source d’inspiration avec des sons nouveaux
00:38:11 — La musique est toujours en avance sur son époque mais aussi sur les images
00:46:05 — Le travail de recherche autour de l’hybridation mêlant les pratiques argentiques et numériques
00:54:26 — La réalité virtuelle et le son binaural : de nouveaux outils pour la création
Née en 1975, Johanna Vaude suit des études d’arts plastiques dans les années 1990. Elle commence alors à expérimenter autant avec la pellicule argentique que les outils numériques de l’époque. S’intéressant aussi à la théorie du cinéma elle écrit un mémoire sur le thème de l’hybridation.
Projetés en France et à l’étranger, ses premiers films lui permettent d’être connue dans le milieu du cinéma expérimental. Ses vidéos sont ainsi éditées par le label Lowave et une rétrospective de son travail a été organisée à la Cinémathèque Française en 2006, en lien avec son mémoire de recherche.
A partir de 2011 elle se consacre de manière plus régulière aux remontages de films dans l’émission Blow-Up d’Arte, diffusés ensuite sur Internet. Hommages à des formes de cinémas différentes, alternant entre focus thématiques, sur un auteur ou sur un motif, elle compose les musiques et le sound design de ses films.
Cliquez sur les images pour lire les vidéos.