Entretien avec Florent Marcie, explorateur, cinéaste & peintre de guerre

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Date de publication:

8 juillet 2019

Durée:

4h15

Animateurs:

Thibault Elie, Maxime Rodriguez

RÉSUMÉ

Documentariste autodidacte, en autoproduction depuis 25 ans, Florent Marcie a parcouru le monde au contact des hommes qui font les révolutions ou sont en guerre en Tchétchénie, en Libye, en Afghanistan, au Soudan…et en a ramené des images rares dans ses films en s’engageant et en risquant sa vie.

Dans un grand entretien de plus de 4h, Florent Marcie se livre sur son parcours de vie, ses réflexions, la fabrication ses films, ses doutes, ses lectures et les leçons qu’il souhaite transmettre à la jeunesse.

Partie 1 : Filmer l’intelligence artificielle, de la fin de Daesh aux Gilets Jaunes

Aujourd’hui Florent Marcie réalise un documentaire sur un sujet inédit : l’intelligence artificielle. Dans le film « A.I. at War », il est allé dans les ruines de Mossoul puis a filmé les gilets jaunes à Paris avec un petit robot « intelligent » qui peut discuter et analyser des images . Il lance l’alerte sur cette révolution technologique et civilisationnelle qui nous remet en cause en tant qu’espèce humaine en déresponsabilisant nos sociétés. Entre la lutte traditionnelle et le monde qui arrive, Florent Marcie nous parle de comment il a dû adapter sa façon de filmer, du burlesque du robot dans les ruines de l’Etat Islamique jusqu’à sa difficulté de trouver comment filmer le torrent imprévisible des gilets jaunes.

LES CHAPITRES

00:01:40 — Explorateur et curieux, un mode de vie et non et un métier de journaliste
00:07:46 — L’origine du projet A.I. At War : prendre conscience de cette révolution d’un autre type
00:18:00 — La quête jusqu’en Malaisie du robot doté de l’intelligence artificielle
00:30:07 — Sota, un robot à bidouiller et à personnalité qui devient un personnage du film
00:37:55 — L’intelligence artificielle, système de déresponsabilisation de nos sociétés et la perte de contrôle de l’humain
00:45:40 — Amener un robot intelligent dans les ruines de l’Etat Islamique, là-même où l’intelligence artificielle transforme la guerre
00:55:14 — Filmer les gilets jaunes, mouvement historique symptomatique de la bascule entre lutte traditionnelle et le monde de demain
01:04:18 — Les gilets jaunes, torrent imprévisible difficile à filmer pour un réalisateur « classique »…mais sauvé par le robot

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LIENS EXTERNES

Page Facebook du film A.I. At War
Tribune de Florent Marcie sur le LBD40
La page des Mutins de Pangée dédiée à Florent Marcie

AUTOUR DU FILM A.I. AT WAR

Teaser du film « A.I. At War » en 2018…avant le tournage avec les gilets jaunes

Extraits du tournage avec les gilets jaunes & court entretien sur le film

Making-of participatif : Florent Marcie et son robot Sota filmés par les gilets jaunes

Partie 2 : Roumanie, Tchétchénie, Afghanistan : un parcours en autodidacte à la rencontre de ceux qui luttent pour la liberté

Florent Marcie raconte ici parcours son hors du commun. Chaque étape de sa vie a en commun d’avoir permis d’apporter des images qui éclairent sous un autre jour des situations politiques et géopolitiques de par le monde. Des documents et une œuvre photographique et filmique pour l’Histoire ; mais aussi des rencontres humaines en Roumanie, en Tchétchénie, au Soudan ou en Afghanistan.

Derrière ce travail de l’image, Florent Marcie raconte aussi sa manière de travailler et son choix de l’autoproduction totale, du financement aux sous-titres qu’il réalisé lui-même. Collaborant parfois avec de grands médias d’actualité (Le Monde, l’AFP, Envoyé Spécial), il a pu mettre presque 15 ans pour monter ses films seul. Un soucis du temps long et de l’indépendance qui est sa marque de fabrique.

LES CHAPITRES

00:01:43 — Pas d’école de cinéma mais le voyage seul comme formation
00:05:52 — La fin de la dictature en Roumanie, première expérience au contact d’une révolution et de ses images
00:17:42 — Apprendre la photographe sur le tas en voyageant comme journaliste
00:22:29 — Premiers films : de la production télévisée vers l’autoproduction
00:34:16 — Grâce à la caméra mini DV, des films tournés seul en Afghanistan…mais invendables
00:48:51 — 11 septembre 2001 : monter ses images devenues importantes d’Afghanistan en urgence et à prix d’or pour « Envoyé Spécial »
00:59:21 — Monter ses films en plusieurs années c’est parfois rouvrir des tombeaux d’images chargées d’affects
01:03:21 — L’enjeu de vérité est au cœur du journalisme, concurrencé par les nouveaux outils de production et diffusion de l’information et de l’image
01:16:40 — À l’ère de la « post-truth » il faut repenser les rapports entre technologies, démocratie et identité collective

SAÏA, LES OMBRES (2000)

Afghanistan. An 1421, calendrier lunaire de l’Hégire, guerre civile. Ligne de front Bagram, 50 kilomètres au nord de Kaboul. Les positions ennemies sont à portée de voix. La nuit, on entend les Talibans provoquer leurs adversaires par des insultes…

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Entretien de Florent Marcie sur film-documentaire.fr

Partie 3 : Tomorrow Tripoli, en immersion au cœur de la révolution libyenne de 2011

En 2011 Florent Marcie part en Libye sans budget au commencement de la révolution. Durant 8 mois il suit les hommes qui se battent contre l’armée du dictateur Kadhafi. Armé d’une caméra et d’un appareil photo, il documente au plus près ce qui se révèle être une guerre civile violente où la mort est omniprésente. Quatre ans plus tard il termine le montage de ce film de 3h, véritable Odyssée documentaire au cœur de l’Histoire en train de se faire.

La mort est devenue pour lui un compagnon dans la guerre, une mort qu’il a souvent filmée alors que la guerre transforme son organisme et ses perceptions. Il en tire des réflexions profondes sur des questions fondamentales : La guerre permet-elle de se connaître vraiment soi-même ? Risque-t-on sa vie uniquement pour la liberté, pour des images ou pour Dieu ? Où est le point de bascule entre la société civilisée et la barbarie ?

LES CHAPITRES

00:00:52 — A l’aube de la révolution libyenne, partir sans budget dans l’inconnu pour filmer l’Histoire
00:13:58 — Filmer la guerre c’est faire face au chaos…et à des galères logistiques
00:21:05 — Le corps du cinéaste dans la guerre, de la perception affûtée et tordue à la mort comme compagnon de route
00:30:22 — L’existentialisme sartrien en situation de guerre : vivre pour la liberté ?
00:41:25 — Se connaît-on soi-même ? La guerre permet-elle de se révéler à soi et aux autres ?
00:50:51 — Paradoxes de la barbarie de nos sociétés occidentales
01:00:02 — Leçons de l’Histoire : la monstruosité latente doit être surveillée
01:06:02 —  Aujourd’hui la question du cinéaste change de nature…et appel à la jeunesse !

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