Date de publication:
20 janvier 2020
Durée:
1h24
Animateurs:
Thibault Elie, Maël Vial
Entretien dans un lieu à la fois créatif et intime : l’atelier d’une artiste qui réalise des portraits originaux et vivants, oniriques et organiques, résolument avant-gardistes, avec sa caméra 16mm. Marie Losier est française mais son cinéma a débuté à New York, aux Etats-Unis, au début des années 2000.
Là-bas, puis au Portugal ou au Mexique elle a réalisé des portraits filmés d’artistes : musiciens, plasticiens, dramaturges, catcheurs et bien sûr des cinéastes. Les frères Kuchar, le couple Genesis et Lady Jaye, Peaches, Alan Vega, Chong Gan Byun, Guy Maddin, Richard Foreman, les soeurs Moreno, Cassandro ou encore Felix Kubin…
Elle derrière sa caméra Bolex, et eux devant : un style unique, entre documentaire et expérimental ; un univers libre, drôle, viscéral, joyeux, flamboyant, coloré, artisanal, fruit de l’underground dont nous avons essayé de percer les ressorts avec elle.
00:02:33 — Trouver une liberté à travers le désir de créer et la lumière à la rencontre des autres
00:09:28 — Felix in Wonderland, portrait d’un compositeur de musique électronique
00:24:38 — Composer un film comme on compose de la musique : rythme, montage et orchestration
00:31:49 — Le cinéma expérimental, une éthique de vie apprise avec Jonas Mekas à New-York
00:39:51 — Un parcours guidé par la cinéphilie de Paris à New-York
00:47:42 — Du théâtre expérimental de Richard Foreman à la programmation pour l’Alliance Française de NY
01:04:12 — Le retour en Europe : vivre de son travail et rester au contact des gens
01:14:09 — De l’argentique au numérique : la perte de la magie de la projection ?
Après des études à l’Université de Nanterre, Marie Losier se rend à New-York et y débute un travail de programmatrice de films à l’Alliance Française. Commençant ses premiers courts-métrages au début des années 2000, les films de Marie Losier ont ensuite parcouru les festivals du monde entier : l’ACID à Cannes, Berlin, Rotterdam et plus récemment le festival de Locarno avec Felix in Wonderland, son dernier film, voyage dans le monde de Felix Kubin, fait expériences musicales et sonores.
Avant cela elle a réalise deux long-métrages : The Ballad of Genesis and Lady Jaye, portrait croisé de l’artiste Genesis Breyer P-Orridge du groupe Psychic TV et de sa compagne Lady Jaye Breyer P-Orridge ; et Cassandro the exotico !, portrait déjanté d’un catcheur mexicain au corps en miettes devant se réinventer…
Ses courts-métrages ont quant à eux des titres aussi exubérants que : Lunch Break on the Xerox Machine (2003), Eat Your Makeup ! (2005), The Ontological Cowboy (2005), Flying Saucey ! (2006), Slap the Gondola ! (2010), Byun, Objet Trouvé (2012), Peaches and Jesper Fell in the water, who Stays Afloat (2013), Alan Vega, Just a Million Dreams (2014) ou encore L’Oiseau de la nuit (2015).
Ses films ont été projetés dans les plus grands musées : le Centre Pompidou, la Cinémathèque Française, le Tate Modern de Londres et le MoMA de New York, qui a récemment acquis ses films dans sa collection permanente. Le Jeu de Paume à Paris lui a consacré une rétrospective en novembre 2019 et lui a offert avec le réalisateur Antoine Barraud des cartes blanches de programmation.
Marie Losier enseigne également à la HEAD, l’école d’art de Genève, et nous pouvons retrouver ses films dans le DVD « Hello Happiness » disponible dans la boutique Re:Voir, maison d’édition de Pip Chodorov que nous avions reçu dans le 8ème épisode de l’émission.
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Du 11 janvier au 22 février 2020 la Galerie Anne Barrault accueille les créations plastiques et filmiques de Marie Losier. Portraits de ses amis, extraits de films, gâteaux et autres surprises sont à découvrir au 51 Rue des Archives à Paris.
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