Entretien avec David Faroult, enseignant-chercheur, à propos de son livre Godard, inventions d'un cinéma politique

Date de publication:

23 mars 2020

Durée:

1h29

Animateurs:

Thibault Elie, Maxime Rodriguez

RÉSUMÉ

Nous explorons l’oeuvre de Jean-Luc Godard avec l’un de ses meilleurs spécialistes, David Faroult, enseignant-chercheur et auteur de « Godard, inventions d’un cinéma politique » — un livre sorti en 2018 aux Prairies ordinaires. C’est une étude complète, dense et documentée consacrée à une période méconnue de la vie et de l’oeuvre de Jean-Luc Godard : la période autour de 1968 et du début des années 70. Un livre consacré avant tout aux films, autant de tentatives au sein de « laboratoires d’un cinéma politique révolutionnaire ». De nombreux films parmi lesquels Week-end, La Chinoise, Tout va bien, One+One, Vent d’Est, Luttes en Italie, Pravda, ou encore les films-tracts. Réalisés le plus souvent pour la télévision et avec Jean-Pierre Gorin au sein du groupe Dziga Vertov, ils ont été peu vus et pourtant ils permettent de mieux comprendre tout ce que fera Godard jusqu’à aujourd’hui — autrement dit la majorité de sa filmographie.

LES CHAPITRES

00:02:14 — Comment travailler sur les films en tant qu’enseignant-chercheur en cinéma ?
00:05:56 — Travailler sur la période maoïste de Jean-Luc Godard : d’une approche intérieure à une approche historicisée
00:15:33 — L’année 1967 : vers un cinéma politique ? La ChinoiseWeek-end et Loin du Vietnam
00:26:43 — L’implication de Godard dans les événements de mai 68
00:33:15 —  One+One, film sur la création et la destruction, la musique et la politique…
00:44:36 — Godard+Gorin : la genèse du groupe Dziga Vertov
00:52:27 — Vent d’Est, manifeste et programme de travail pour le groupe Dziga Vertov ?
01:02:00 — Tout va bien ou le cinéma pour analyser les contradictions de la petite bourgeoisie
01:11:01 — Ici et ailleurs, un film autocritique & la fin du groupe Dziga Vertov
01:22:59 — Étudier la période maoïste pour mieux comprendre les films de JLG aujourd’hui

Télécharger en MP3

ÉCOUTER SUR YOUTUBE

ÉCOUTER L'AUDIO

LIENS EXTERNES

Le site de l'éditeur du livre

BIOGRAPHIE

L’oeuvre de Jean-Luc Godard et cette période historique allant de 1967 à 1975 est la spécialité de David Faroult. En 2002 il soutient une thèse de doctorat intitulée « Avant-garde cinématographique et avant-garde politique : Cinéthique et le « groupe » Dziga Vertov » à l’Université Paris 3 — Sorbonne Nouvelle. En 2006, il coordonne avec Nicole Brenez et Michael Witt, l’ouvrage « Jean-Luc Godard, documents » rassemblant notamment, comme son nom l’indique, de précieuses archives liées aux films de JLG. Ce livre accompagne l’exposition qui lui est consacrée au Centre Pompidou. David Faroult a un rapport étroit avec la création puisqu’il est diplômé en réalisation de l’école de cinéma la Fémis (promotion 2001) et qu’il est depuis 2015 Maître de conférences à l’École Nationale Supérieure Louis-Lumière où sont formés auteurs et techniciens du cinéma de demain.

Son livre « Godard, inventions d’un cinéma politique » a reçu en 2018 le prix du meilleur livre français du Syndicat Français de la Critique de Cinéma.

BIBLIOGRAPHIE

ARTICLES SUR LE CINÉMA

De la fiction à la falsification

À propos du film Le Redoutable (2017) de Michel Hazanavicius :

« Lorsque Michel Hazanavicius s’empare d’une année de la vie de Godard, parmi les 86 disponibles, il choisit de traiter 1968. À travers une libre adaptation du récit romancé qu’en a livré Anne Wiazemsky près de 45 ans plus tard, sa démarche impose une falsification historique significative. Ce n’était pas une fatalité, mais dans Le Redoutable, c’est une nécessité. »

Cinéma : connaissances, croyances et idéologies

« Transformations du cinéma, transformations des spectateurs : ce que peut le cinéma »

Critiques de livres et de films pour « Le Monde Diplomatique »

ARTICLES SUR LE CINÉMA

De la fiction à la falsification

À propos du film Le Redoutable (2017) de Michel Hazanavicius :

« Lorsque Michel Hazanavicius s’empare d’une année de la vie de Godard, parmi les 86 disponibles, il choisit de traiter 1968. À travers une libre adaptation du récit romancé qu’en a livré Anne Wiazemsky près de 45 ans plus tard, sa démarche impose une falsification historique significative. Ce n’était pas une fatalité, mais dans Le Redoutable, c’est une nécessité. »

Cinéma : connaissances, croyances et idéologies

« Transformations du cinéma, transformations des spectateurs : ce que peut le cinéma »

Critiques de livres et de films pour « Le Monde Diplomatique »

NOS AUTRES GRANDS ENTRETIENS...

Écouter tous les entretiens
Liste des grands entretiens

ABONNEZ-VOUS AU PODCAST !

Audio
YouTube
Spotify