Date de publication:
6 janvier 2020
Durée:
1h22
Animateurs:
Thibault Elie, Maxime Rodriguez
Cyrille Hubert a travaillé comme premier assistant opérateur sur plusieurs des films éclairés par Jonathan Ricquebourg et Paul Guilhaume, deux directeurs de la photographies que nous avons reçu dans le podcast pour parler de leur travail de l’image. Un métier dans l’ombre du directeur de la photographie, dont il est le bras droit, et qui le conduit à être une des chevilles ouvrières au cœur du tournage.
Numérique comme argentique, le travail de l’assistant opérateur consiste principalement sur le tournage à faire la mise au point sur un sujet défini afin qu’il soit net. Un rôle essentiel, invisible pour le spectateur mais qui nécessite agilité, concentration et sens de l’improvisation. Au-delà du dispositif technique, Cyrille Hubert doit être le plus discret possible et en même temps être connecté au travail des acteurs et ce qu’il se passe sur le plateau de tournage.
Assistant opérateur, il porte un regard aiguisé sur l’évolution des technologies de caméra. Fruits de l’industrie, il faut aussi savoir analyser les nouveaux modèles lorsque l’on s’y forme. Le choix des optiques, discuté avec le chef opérateur, est l’autre choix important de l’image qui sera faite lors d’un tournage. Cyrille participe ainsi aux tests effectués en préparation du tournage afin de déterminer « l’image juste » d’un film, un travail continu auquel il participe jusqu’à la fin du tournage.
00:01:05 — Au cœur du tournage, le rôle clé du premier assistant caméra
00:05:02 — La préparation et le tournage du film L’Angle Mort avec le directeur photo Jonathan Ricquebourg
00:15:44 — Se former, choisir et tester le matériel caméra
00:22:26 — Praxis de la mise au point par l’opérateur caméra
00:37:18 — Un parcours classique à l’école Louis-Lumière… au moment de la révolution numérique
00:50:53 — « Faire sa génération de cinéma » et le cercle vertueux de l’intermittence
00:59:29 — La relation fidèle et complice avec le jeune chef opérateur Paul Guilhaume
01:10:08 — Au premier plan du tournage, être fasciné par les actrices et les acteurs
Cyrille Hubert a eu l’un des parcours « classiques » afin d’être formé au métier d’opérateur caméra. Après deux années en classe préparatoire aux écoles de cinéma « CinéSup » au lycée Guist’hau de Nantes, il intègre l’ENS Louis-Lumière en 2010. Il y fait la rencontre du futur chef opérateur Jonathan Ricquebourg dont il devient l’un des assistants récurrents après leur sortie de l’école en 2013. Pendant sa formation il continue toutefois de côtoyer certains camarades de CinéSup entrés à la Fémis, à l’image du chef opérateur Noé Bach. Il intègre ainsi des équipes de tournage et rencontre les directeurs de la photographie Émilie Noblet ou Paul Guilhaume qu’il suivra après les études.
Parmi les films sur lesquels Cyrille Hubert a travaillé comme premier assistant nous pouvons citer en courts-métrages L’île jaune de Léa Mysius, Gros Chagrin de Céline Devaux ou Cross d’Idir Serghine. En long-métrages il y a eu Ava de Léa Mysius (Semaine de la critique 2017), Jeune Femme de Léonor Serraille (Caméra d’Or au Festival de Cannes 2017), Gorge Cœur Ventre de Maud Alpi, Les Météorites de Romain Laguna, L’angle mort de Pierre Mario Bernard et Patrick Trevidic (ACID 2019) ou encore Les héros ne meurent jamais d’Aude-Léa Rapin (Semaine de la critique 2019).
Plus récemment il a participé au tournage du Bureau des Légendes, la série d’Eric Rochant dont deux épisodes ont été réalisés par Jacques Audiard avec Paul Guilhaume à la direction de la photographie. S’il participe essentiellement à des courts et longs-métrages de fiction, Cyrille Hubert a également collaboré à des clips et des publicités. Plus rémunératrices, ces activités lui semblent être une « voie de facilité » à éviter pour garder un sens dans ce qu’il fait.
Cliquez sur les images pour regarder les films.
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